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Collaborateurs gâtés: Des divas dans les fauteuils de chef

La vie au travail change rapidement. La complexité toujours plus forte et la numérisation croissante n’en constituent que deux aspects. Mais les collaborateurs gâtés peut ralentir considérablement le processus de transformation. Jusqu’ici, les collaborateurs cherchaient à satisfaire, dans leur travail, des objectifs personnels. En dehors de la compétence technique, la compétence sociale prend aussi de l’importance: un personnel compétent et flexible au changement devient un facteur central de la réussite dans un univers en mutation.

04/05/2020 De: Claudia Kandalowski
Collaborateurs gâtés

Relation entre développement du personnel et confort

En matière de développement de la responsabilité, le concept de confort a été énoncé par le médecin et psychothérapeute autrichien Alfred Adler (1870-1937) qui a décrit le confort comme un système d’éducation dans lequel on retire aux enfants, en toute bonne foi, des tâches simples et où on satisfait à chacun de leurs désirs.

Le confort relève des styles dommageables d’éducation. Les enfants perdent confiance dans leurs propres capacités. Dans le confort, on agit pour l’enfant et sans coopération avec lui. L’enfant qui doit être encouragé et incité perd ainsi de son indépendance. Il n’apprend pas à maîtriser ses tâches dans la vie en toute indépendance: assumer des tâches, développer ses propres idées, faire des expériences, réagir aux échecs, penser et apprendre de manière indépendante et assumer la responsabilité de ses propres actes. La condition pour pouvoir survivre dans le monde du travail. Ces aptitudes personnelles de base constituent les bases de l’activité professionnelle. Elles sont acquises au cours de l’enfance – ou pas.

A. Adler a identifié que le confort avait un effet démotivant. L’entraînement et la motivation permettant de se motiver pour atteindre des objectifs sont perdus. Le confort se retrouve aussi dans les méthodes de gestion.

Caractéristiques du confort

A quoi reconnaît-on le confort? Quels sont les effets de ce style de direction dans la vie quotidienne professionnelle? Les aspects suivants permettent de s’en rendre compte.

L’individu gâté a des attentes immenses. Des attentes que personne ne peut satisfaire, même pas lui-même. Souvent déçu, le gâté commence à se plaindre, à voix basse ou non. Changer ou s’améliorer sous forme constructive n’est pas de son fait. Idéalement, il souhaite que les tâches qui lui sont confiées soient celles qu’il aime. Il prend volontiers les petits morceaux de chocolat sur le gâteau. Le gâté est rapidement débordé et il souffre de l’ensemble des tâches qu’il doit effectuer. Lorsqu’il a terminé ses tâches, il souhaite une reconnaissance et des félicitations admiratives (récompense!) pour ce qui a été fait et qui, si on le considère sous forme plus attentive, est absolument normal. La conscience saine de travaux réalisés par lui-même lui est totalement étrangère.

Le collaborateur potentiellement gâté est déjà reconnaissable rien que dans sa candidature. Dans sa lettre, il formule ses désirs de manière claire: il souhaite un perfectionnement professionnel, des tâches intéressantes, une bonne ambiance dans l’entreprise et des défis intéressants afin qu’il puisse se développer. Autrement dit: avant même de donner ou d’avoir fait quoi que ce soit, il pose ses prétentions. Quelques propositions en ce sens: si un collaborateur souhaite du perfectionnement professionnel, il peut se former. S’il souhaite des tâches intéressantes, il peut les concevoir sous forme intéressante. Si une bonne ambiance est désirée, il peut y participer activement et se confronter aux défis.

Le confort va toujours avec la négligence, à savoir la négligence des compétences sociales et la capacité d’apprendre qui peut être utilisée pour le bien des autres.

Les collaborateurs gâtés aux étages de la direction

Il existe beaucoup de gens qui sont parfaitement formés en termes techniques et qui n’ont jamais appris à coopérer et à communiquer. Pour eux, vouloir quelque chose est synonyme de l’obtenir. S’ils rencontrent un obstacle, ils sont sensibles et se comportent souvent comme des petits enfants qui veulent imposer leurs choses en râlant et en affrontant. Souvent, ce type d’individu se dit de lui-même: je sais ce que je veux. Je vais imposer ma volonté.

Les collaborateurs gâtés sont généralement très bien formés. Il n’est donc pas étonnant qu’ils se retrouvent souvent dans les étages de la direction. Mais comment y arrivent-ils? Leur compétence technique les y a placés, mais leurs compétences sociales et personnelles ne sont pas automatiquement corrélées à leurs compétences techniques. Les collaborateurs gâtés savent parfaitement se vendre. Charmantes et attentionnées, elles ont appris à obtenir ce qu’elles désiraient.

Oui, aussi longtemps que les gâtés auront du succès, tout cela fonctionnera au mieux. Ils obtiennent ce qu’ils veulent. La problématique se présente seulement lorsqu’ils sont dans une situation extrême et dans des circonstances qu’ils n’avaient pas connues jusqu’ici. Dans ce genre de cas, ils se comportent de manière frappante entre l’agression et le retrait. Ils sont dépassés.

Les divas sont à mettre dans une baignoire, pas dans une direction.

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