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Indicateurs: Pour être informé des faits pertinents de l'entreprise

Les indicateurs sont aujourd'hui indispensables dans les entreprises en tant que moyen d'analyse et de préparation des décisions, car ils permettent de restituer de manière concise des faits économiques pouvant faire l’objet d’une saisie quantitative. Vous en saurez plus sur les indicateurs en lisant le présent article.

22/08/2023 De: Thomas Rautenstrauch
Indicateurs

Un instrument classique du controller

Les indicateurs sont des informations quantitatives qui reflètent les prestations, les structures et les processus d'une entreprise ou d'un secteur spécifique, les rendent mesurables et donc comparables. Les indicateurs permettent donc de représenter sous une forme simple et condensée des structures complexes et des faits pouvant être saisis quantitativement. Ils font partie des instruments classiques du controlling, car ils permettent d'assurer l'approvisionnement et l'évaluation des informations pour le management. Les principaux éléments des indicateurs de performance sont les suivants:

  • Le caractère informatif: permet de porter des jugements sur des faits et des contextes importants.
  • La quantifiabilité: mesure les faits mentionnés à un niveau d'échelle métrique et permet de tirer des conclusions relativement précises.
  • La forme spécifique de l’information: permet de représenter de manière simple des structures et des processus compliqués afin de permettre aux instances dirigeantes d'avoir une vue d'ensemble rapide et complète.

Les types d’indicateurs

Les chiffres absolus et les rapports (chiffres relatifs) peuvent être utilisés comme indicateurs. Les premiers indiquent le nombre d'éléments qui composent une quantité désignée plus précisément. On distingue:

  • Les valeurs individuelles (p. ex. le nombre d’employés dans l’entreprise)
  • Les sommes (p. ex. total du bilan)
  • Les différences (p. ex. résultat d'exploitation comme différence entre le produit des ventes et le coût de ces dernières)
  • Les valeurs moyennes (p. ex. le stock final moyen sur une période donnée)

Il n'est pas rare que l'on propose également des chiffres relatifs à des fins de comparaison. Ils se présentent sous la forme de ratios, de proportions ou d'indices. Les ratios établissent des rapports entre des chiffres de nature différente appartenant à des populations différentes, entre lesquelles on suppose une relation de cause à effet pertinente (p. ex. chiffre d'affaires par habitant en tant que chiffre d'affaires par rapport au nombre d'employés). Les proportions indiquent la part d'une grandeur par rapport à une quantité totale. Ils sont formés à partir de chiffres de même nature, mais de rang différent, de la même population (p. ex. ratio de fonds propres comme capital propre sur capital total). Les indices aident surtout les dirigeants à attirer l'attention sur des faits pertinents, car ils permettent notamment d'exprimer les degrés de réalisation des objectifs (p. ex. part de marché ou taux d'utilisation des capacités). Les indices mettent en relation des grandeurs de même contenu, mais différentes dans le temps ou dans l'espace. Les chiffres d'une série chronologique sont convertis par rapport à la base 100 (p. ex. une valeur initiale au début de la période considérée), c'est-à-dire exprimés en pourcentage. Ce type de grandeur est souvent utilisé comme indices de prix ou de coûts.

Fonctions des indicateurs

Les indicateurs servent à séparer l'essentiel de l'accessoire et incitent à porter son regard sur les informations de gestion pertinentes. Ce sont surtout les indicateurs relatifs (c'est-à-dire les fractions ou les ratios) qui permettent d'évaluer plus d'une dimension.

Citons l’exemple suivant à ce propos: L'observation du nombre de pièces produites par jour dans une entreprise ne donne aucune information sur la charge de travail (p. ex. charge de travail en temps mesurée en heures de travail) qui y est liée. Seul le rapport (nombre de pièces/effort) fournit un indicateur pertinent qui renseigne sur la productivité.

Ces mêmes indicateurs sont en outre utiles pour mettre en évidence les relations de cause à effet entre les faits. En tant qu'instrument de gestion, ils doivent en outre inciter à penser et à agir de manière ciblée.

Les indicateurs agrègent par ailleurs des informations sélectionnées d'un domaine spécifique (p. ex. une branche de l’entreprise) et indiquent un éventuel besoin d’agir de la part de la direction.

Du point de vue du controlling opérationnel, les indicateurs assument les cinq tâches suivantes:

  • ils contribuent à l'opérationnalisation des objectifs et à leur réalisation
  • saisis en permanence, ils permettent de détecter les anomalies et les changements
  • la détermination de leurs valeurs critiques permet d'obtenir des valeurs cibles pour des domaines partiels de l'entreprise
  • ils permettent de simplifier les processus de pilotage
  • leur saisie permanente permet de détecter les écarts entre les objectifs et la réalité.

Limites de l'utilisation des indicateurs

Les explications ci-dessus peuvent donner l'impression que les indicateurs sont un moyen idéal de gestion d'entreprise, surtout parce qu’ils permettent de présenter de manière concise des faits aussi nombreux que complexes, et que rien ne peut donc s'opposer à la multiplication et à la compilation d'indicateurs de toutes sortes. Ce serait aller trop vite en besogne, car les indicateurs de gestion présentent de nombreuses insuffisances, lesquelles appellent à la vigilance lorsqu’on veut les utiliser, et ce, pour les raisons suivantes:

  1. Les indicateurs de performance compriment la réalité pertinente et, en axant un système de chiffres clés sur un seul indicateur de pointe (p. ex. le ROI dans le système DuPont), on exclut d'autres objectifs qualitatifs de la politique d'entreprise (p. ex. la protection de l'environnement, la satisfaction des collaborateurs).
  2. Il existe des dangers liés aux comparaisons entre entreprises si l'on suit le mauvais benchmark.
  3. Une mauvaise utilisation des informations peut entraîner des risques.
  4. La distance critique par rapport aux indicateurs diminue avec le temps.
  5. Le contexte sur lequel repose l'établissement des indicateurs est erroné (c'est souvent le cas pour les chiffres relatifs).
  6. L'actualité des données n'est pas garantie, par exemple en raison de l'évolution des conditions générales ou des méthodes de collecte. L’indicateur peut être correctement établi, mais il est obsolète au moment de son utilisation.
  7. L’indicateur est mal interprété.

Comparaison des indicateurs

La tâche d'information des indicateurs peut être réalisée en particulier par une comparaison entre ces derniers. On peut par exemple distinguer les comparaisons suivantes:

  • comparaisons temporelles (comparaison d’indicateurs identiques de différentes périodes)
  • comparaisons d'entreprises (comparaison d’indicateurs identiques de différentes entreprises/établissements).
  • comparaisons objectifs/résultats (comparaison de chiffres d'une entreprise sur une période définie).

L'évolution de la comparaison des indicateurs est représentée par le benchmarking, qui est considéré comme un processus continu dans lequel les produits, les prestations, les processus et les méthodes des fonctions et des domaines de l'entreprise sont comparés entre plusieurs unités d'une entreprise ou d'un groupe ou entre plusieurs entreprises externes.

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