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Addictions: Comment les entreprises doivent agir efficacement

Une entreprise est coresponsable de la santé physique et psychique de ses collaborateurs. Cette coresponsabilité découle de l'obligation de protection. Une entreprise se doit donc, dans le cadre de ses possibilités, de s'efforcer de contrer les situations problématiques liées à la consommation abusive d'alcool, de médicaments ou d'autres drogues, dans le cadre de la prévention des addictions.

05/05/2025 De: Thomas Wachter
Addictions

Même dans les petites et moyennes entreprises, les problèmes d'addictions apparaissent régulièrement. Des études montrent que de 5 à 10 % du personnel est en situation de dépendance ou à risque.

Le récent "Panorama Suisse des Addictions 2025" confirme l'ampleur du problème à l'échelle nationale : les coûts économiques de l'addiction s'élèvent à 7,9 milliards de francs par an, et plus de 10 000 personnes meurent chaque année des suites de leur consommation de substances. L'étude révèle que 4% de la population boit un quart de tout l'alcool consommé, et que l'alcool est présent dans près de 50% des actes de violence commis dans l'espace public.

Prévention des addictions : Mesures à prendre

Afin d'éviter qu'un collaborateur à risque ne glisse vers une dépendance destructrice pour sa vie professionnelle et familiale, trois mesures essentielles doivent être prises :

  • Dès les premiers signes de changements négatifs dans le comportement ou les performances au travail, vous devez engager un dialogue avec la personne concernée.
  • Si l'entretien renforce le soupçon d'un problème d'addictions, vous devez être en mesure d'offrir une aide directe. Proposez un examen médical, informez sur les centres de consultation locaux, contactez-les et discutez des offres de thérapie concrètes.
  • Il convient d'imposer une certaine pression au collaborateur dépendant en fixant des attentes claires. Il faut lui faire comprendre que, s'il ne prend pas de mesures appropriées dans un délai raisonnable, un licenciement n'est pas exclu.

Un licenciement devient inévitable à long terme pour les collaborateurs dépendants qui refusent toute prise de conscience. Les statistiques montrent qu'ils enregistrent deux fois plus d'absences et sont trois fois plus souvent impliqués dans des accidents de travail que leurs collègues ; leurs performances sont inférieures d'environ un quart à la moyenne habituelle.

Les programmes de thérapie et de suivi peuvent s'étendre sur plusieurs années et exigent de la patience de la part de toutes les personnes impliquées. En général, le suivi peut être mené en parallèle à l'activité professionnelle sans la perturber de manière significative. Les chances de surmonter des addictions augmentent lorsque la personne concernée est soutenue par son réseau social, tant privé que professionnel. Sur le lieu de travail, la personne souhaite être intégrée dans le fonctionnement normal de l'entreprise. En tant que supérieur hiérarchique, vous devez faire votre part pour que cela soit possible.

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