Cloud computing: Quelques critères pour les entreprises

Composants

De nombreux problèmes d'entreprise trouvent leur solution informatique en recourant au cloud computing. Comme ce terme n'est pas clairement défini par un quelconque organisme officiel ou autre figure d’autorité, les définitions que l’on en fait sont autant d’avis personnels ; en fait, il est impossible d'appréhender l'ensemble de ce qui constitue le cloud computing en quelques mots-clés.

L'externalisation de certains services dans un nuage informatique imaginaire peut en faire partie, tout comme la location flexible de capacités de serveur auprès d'un fournisseur. L'externalisation de l'ensemble de la structure informatique «en nuage» est également envisageable, à l'exception bien sûr de la mise en réseau et des périphériques d'entrée nécessaires.

Etant donné que cette notion est peu définie et en constante évolution, nous souhaitons définir quelques termes dans ce qui suit.

La meilleure façon de définir le terme est de décrire les principales caractéristiques de l'informatique «cloud computing». Comme nous l'avons vu jusqu'à présent, une solution d'informatique en nuage comprend un grand nombre de composants différents mais toutefois interdépendants:

• Puissance de calcul sur demande
• SaaS (Software as a Service) sur demande
• IaaS (Infrastructure as a Service) sur demande
• Fonctions Web-2.0
• Social Networking
• Développement de logiciels sur demande, sous la forme d'une puissance de calcul judicieusement distribuée

Examinons maintenant de plus près les principaux aspects du cloud computing.

Privé ou public?

Tout d'abord, nous devons faire la distinction entre le cloud privé («Private Cloud») et le cloud public («Public Cloud»). Ici, la séparation est assez simple:

• Le « Public Cloud », en tant que composante des services de cloud public, décrit l'offre d'un fournisseur qui propose ses services via Internet. Des exemples tels que Webmail ou Google-Docs ont déjà été cités, mais Microsoft Office 365 ou SAP Business by Design entrent également dans cette catégorie.
• Dans le cas d'un « Private Cloud », le cloud continue d'être exploité en tant que solution interne, souvent pour des raisons de protection des données et de sécurité informatique.

Sur une page web du BSI, l'Office fédéral allemand de la sécurité dans la technologie de l'information, on peut lire qu'« une disponibilité ubiquitaire n'est peut-être pas l'objectif premier des clouds privés » - ce qui signifie en clair que personne ne doit pouvoir accéder à ces données s'il n'appartient pas à l’institution ou au réseau concerné.¹

Abstraction faite de ce dernier point, le cloud privé présente également certains aspects typiques du cloud computing: disponibilité mondiale, virtualisation du matériel via le cloud, haute disponibilité, évolutivité et faible maintenance - on parle quelquefois d'absence de maintenance dans ce contexte, ce qui est complètement illusoire: les fournisseurs et les développeurs des divers composants et solutions informatiques en nuage n'ont, à titre de rappel, pas encore trouvé la pierre philosophale ni découvert le mouvement perpétuel.