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Rapports: Trucs et astuces en matière de reporting financier

Chaque entreprise est légalement tenue de documenter sa situation financière. Ces rapports ne sont pas seulement extrêmement pertinents pour le législateur, mais aussi pour l'entreprise elle-même. Cet article montre comment traiter et évaluer concrètement de tels rapports.

26/04/2024 De: Andreas Barckow, Lukas Hüsler, Flavia Kruck, Lukas Rieder
Rapports

Rapports pour tout – les comptes annuels sont de plus en plus complets 

(par Andreas Barckow)

On attribue généralement trois tâches ou fonctions aux comptes annuels:

  • l'enregistrement de ce qui s'est passé au cours d'une période (fonction de documentation)
  • l'information des membres de l'entreprise et des tiers sur ces événements (fonction d'information)
  • la fixation de valeurs excédentaires dans le but de permettre à certains ayants droit d'accéder à ces valeurs (fonction de mesure des paiements)

On constate depuis quelques années une nette tendance à renforcer la fonction d'information, laquelle va au-delà du rapport financier classique: les entreprises doivent en effet rendre compte de leur situation et donner des perspectives en expliquant leurs principaux risques (rapport de gestion); elles doivent expliquer comment les personnes qui y exercent des fonctions de direction sont rémunérées et quelles sont leurs dépendances vis-à-vis d'elles ou de tiers (rapport sur les rémunérations et les dépendances); elles doivent indiquer si, où et à qui elles paient leurs impôts (rapport pays par pays); elles doivent expliquer enfin comment elles se comportent en matière de politique sociale (rapport sur le développement durable et leur responsabilité sociale [RSE]). Certains contenus de rapports cités à titre d'exemple sont plus proches de la comptabilité classique, d'autres divergent sensiblement.

Les comptes annuels, première source d'information?

Traditionnellement, les comptes annuels (et, pour les grandes entreprises, le rapport de gestion) sont le support d'information dominant lorsqu'il s'agit de données certifiées se référant aux événements passés. L'enregistrement systématique et la condensation de toutes les transactions dans un ensemble de chiffres selon des règles prédéfinies, soumis à la vérification d'un auditeur indépendant, confèrent depuis toujours aux comptes une qualité qui non seulement fait défaut aux autres supports d'information, mais qui est également passible, le cas échéant, de sanctions dans la plupart des systèmes juridiques. D'autre part, ces informations contrôlées arrivent tardivement – et trop tard pour de nombreux destinataires: les chiffres ne sont en effet mis à la disposition du public que plusieurs mois après la fin de l'exercice dont il rend compte. Si cela ne dévalue certes pas la qualité de l'audit et crée un point de départ fiable pour des analyses plus approfondies, la signification des déclarations prévisionnelles ne sont possibles que de manière limitée, voire dans le pire des cas, pas du tout. Toutes les déductions de soldes des comptes du bilan au moment de la publication des comptes sont par exemple déjà dépassées depuis longtemps par la réalité. Cela peut être moins important pour les postes à long terme tels que les immobilisations corporelles ou les engagements de pension, cela n’en a pas moins un impact négatif considérable sur l'actif circulant et les dettes à court terme. De même, le compte de résultat, en tant que calcul de flux, permet uniquement de se prononcer sur ce qui s'est passé au cours de l'année écoulée, mais non pas sur le moment précis où cela s'est produit. Il serait pourtant très important d’en  savoir davantage pour pouvoir identifier les tendances à court et moyen terme.

Difficile de critiquer les comptes en tant que tels pour ces déficits: ce serait en effet trop demander que d'ériger l'ensemble du bilan, du compte de résultat et du tableau des flux de trésorerie en arme universelle pour satisfaire à toute demande d'information. Imaginons une entreprise qui enregistre 500 opérations par jour, ce qui représente 125 000 transactions pour 250 jours ouvrables par an. On ne s’étonnera donc pas la compression de ces opérations en 15 lignes d'actif, de passif et de compte de résultat ne permette pas d'avoir une vue d'ensemble. En théorie, l'annexe pourrait contribuer à atténuer ce manque, car les entreprises sont tenues d'expliquer certains faits, de les présenter sous forme de tableaux et/ou de les mettre en relation avec d'autres valeurs des comptes annuels. Mais dans les faits, l'annexe s'avère être dans de nombreux cas un pis-aller plutôt gênant, qui doit être établi mais sans briller par son esthétique. Mais surtout, la fonction d'information des états financiers a son méridien zéro naturel là où la transparence pourrait susciter des demandes désagréables de la part de tiers.

L’avenir de la comptabilité

La présentation des comptes est confrontée aux plus grands défis de ces dernières décennies; on l’accuse régulièrement de perdre de sa pertinence, ce qui s'explique par différentes raisons:

  • Les règles comptables sont essentiellement conçues pour le secteur de la production, dans lequel les facteurs d'entrée font l'objet d'un traitement et sont vendus avec un saut de valeur. Plus les modèles d'entreprise s'éloignent de ce «type idéal» – citons les entreprises du secteur tertiaire, mais surtout celles qui ont une part élevée de propriété intellectuelle –, plus les frictions et les déficits de représentation sont importants.
  • L'idée d'une information (uniquement) annuelle sur la vie de l'entreprise par le biais d'un rapport annuel semble dépassée à l'ère d'Internet. Les comptes annuels jouissent certes d'une position particulière et préférentielle par rapport à d'autres sources d'information en raison des procédures de contrôle standardisées qui les accompagnent; cette qualité perd toutefois de sa valeur, du moins relativement, pour de nombreux destinataires puisque certains données sont déjà disponibles en cours d'année.
  • La forme de présentation des informations sur l'entreprise devient un facteur déterminant. La multitude d'informations et leur transmission simultanée à un grand nombre de destinataires soulèvent des questions quant à la pertinence du produit qu’est le «rapport annuel». La numérisation offre des possibilités de préparer les données existantes de manière nouvelle et de les transmettre à un groupe important de parties prenantes.

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