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Reporting intégré: Communication externe des entreprises

La communication externe des entreprises, y compris le reporting intégré, est en pleine mutation. Alors que les rapports annuels des entreprises suisses étaient historiquement centrés sur les données financières conformes aux référentiels comptables tels que les US GAAP, les IFRS ou – en Suisse – principalement les Swiss GAAP RPC, des thématiques non financières comme la durabilité, la conformité (compliance) ou encore la gouvernance d’entreprise prennent désormais une place croissante.

04/06/2025 De: Thomas Rautenstrauch
Reporting-intégré

Le principal défi consiste à intégrer les contenus financiers et non financiers de manière à répondre à la fois aux attentes de la direction et à celles des parties prenantes de l’entreprise.

Reporting intégré: nouveaux éléments du Reporting

Jusqu’à récemment, investisseurs et analystes s’intéressaient essentiellement à la performance financière via les rapports financiers. Aujourd’hui, c’est la responsabilité globale de l’entreprise en tant que membre actif d’une communauté de valeurs qui occupe une place centrale dans les attentes des parties prenantes – ainsi que ses actions concrètes dans ce cadre.

C’est précisément à ces questions que répond le Reporting intégré ou Integrated Reporting. L’objectif est d’offrir aux parties prenantes des informations non seulement rétrospectives mais aussi prospectives, rassemblées dans un document unique intégrant à la fois les données financières et non financières essentielles. Cela permet une évaluation globale de la performance de l’entreprise.

Assurer un équilibre pertinent entre les différentes informations communiquées aux parties prenantes constitue ici un défi majeur du Reporting intégré.

Ce dossier présente les éléments fondamentaux de ce nouveau concept de Reporting afin de permettre aux entreprises de comprendre et de suivre l’évolution actuelle de la communication externe moderne.

Cadre de référence pour un Reporting intégré

Le Reporting intégré constitue une approche moderne de la communication externe des entreprises à destination de leurs parties prenantes. Un cadre de référence a été élaboré par l’International Integrated Reporting Council (IIRC), qui agit en tant que quasi-norme tout en laissant une certaine flexibilité de mise en œuvre.

L’IIRC, créé en 2010, est une organisation internationale regroupant, entre autres, des organes de normalisation comme l’International Accounting Standards Board (IASB), le Financial Accounting Standards Board (FASB), ainsi que des sociétés d’audit, des bourses et des ONG.

En 2013, l’IIRC a publié le premier cadre officiel du rapport intégré. Le Reporting intégré – également abrégé en IR– ne vise pas uniquement à fusionner les différents rapports à destination de l’extérieur (rapport financier, rapport de gestion, rapport RSE, rapport de rémunération) dans un seul document exhaustif. Son ambition est plus large: il s’agit de représenter l’ensemble de la chaîne de création de valeur de l’entreprise dans une approche holistique. Le cadre IIRC parle ici de «pensée intégrée» (Integrated Thinking).

L’objectif poursuivi est de contribuer à long terme à la stabilité financière et à la durabilité de l’activité entrepreneuriale. À cette fin, le cadre IR propose aux entreprises des lignes directrices pour la mise en œuvre d’un Reporting intégré.

Objectifs du rapport intégré

L’un des objectifs de la communication externe des entreprises est de fournir aux parties prenantes des informations pertinentes sur l’entreprise. Dans cette optique, le Reporting intégré vise à renforcer la qualité de l’information afin de favoriser une allocation plus efficiente du capital. Il constitue ainsi un complément substantiel au Value Reporting, concept reconnu depuis plusieurs années, en y intégrant des données prospectives et non financières.

Un autre objectif central du Reporting intégré est de rendre compte de la création de valeur de l’entreprise à court, moyen et long terme auprès des apporteurs de capitaux. Contrairement aux normes classiques, ces informations englobent à la fois des éléments financiers et non financiers, ce qui fait du Reporting intégré un instrument distinct (Freidank et al., 2015, p. 493).

Un objectif secondaire consiste à apporter une valeur ajoutée à l’ensemble des autres parties prenantes, intéressées par des données détaillées et prospectives sur la création de valeur de l’entreprise. Étant donné qu’il poursuit également une allocation efficace du capital, le Reporting intégré est globalement compatible avec les normes IFRS.

Le cadre de référence de l’IIRC

Le cadre de l’IIRC repose sur des principes. Il vise à établir un équilibre entre souplesse et lignes directrices, afin de tenir compte des spécificités individuelles des entreprises tout en assurant un minimum de comparabilité entre elles et la diffusion d’informations pertinentes (IIRC, 2013, p. 7).

Le cadre n’impose pas de KPI spécifiques, de méthodes d’évaluation ni d’obligations de divulgation précises: la définition et l’application relèvent de chaque organisation. Il n’édicte aucune exigence normative concernant la stratégie ou la performance organisationnelle.

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