Indicateurs comptables: Comment interpréter les indicateurs financiers
Prof. Dr. Thomas Rautenstrauch
Thomas Rautenstrauch est professeur pour la formation en économie d’entreprise et plus particulièrement en accounting et controlling. Il est d’ailleurs directeur du Center for Accounting & Controlling de la Haute école d’économie de Zürich. De plus, il enseigne, en qualité de professeur invité, le management accounting en Executive MBA au sein de l’Institute for Management in Technology (iimt) de l’Université de Fribourg. Thomas Rautenstrauch est l’auteur de plusieurs ouvrages spécialisés et de nombreux articles pour des revues et pour la presse économique.
Types et fonctions d’indicateurs comptables
Votre service comptable se fonde probablement sur un ensemble de chiffres pour remplir ses missions. Mais ces données sont-elles suffisamment synthétisées, à jour et adaptées aux besoins d’information?
Trop souvent, les informations disponibles sont obsolètes, contradictoires ou n’atteignent pas les personnes concernées en temps utile. Un exemple fréquent: les analyses financières produites par le fiduciaire ou les logiciels de comptabilité. Bien qu’elles reflètent la situation financière de l’entreprise, elles ne permettent pas d’optimiser les processus internes.
Des erreurs coûteuses
Fournir, en plus des données comptables classiques, des données utiles à la prise de décision implique un certain effort. Mais il faut garder à l’esprit que les mauvaises décisions coûtent bien plus cher. Pour les PME, cela peut avoir des conséquences graves.
Au final, c’est à vous, dirigeants, qu’incombe la responsabilité – vis-à-vis des collaborateurs, fournisseurs, bailleurs de fonds et associés. De plus, les décisions basées sur des impressions sont difficiles à justifier. Le besoin en données objectives est donc aussi externe: banques, investisseurs et partenaires exigent plus qu’un bilan et un compte de résultat.
Pour limiter le travail de collecte et de traitement, il est crucial de:
- respecter le principe d’économie dans la gestion de l’information
- garantir la traçabilité et la vérifiabilité des chiffres (chaque ratio et ses composants doivent être définis clairement)
- éviter une surcharge d’information: il ne s’agit pas de noyer les cadres sous une avalanche de chiffres, mais de leur fournir des indicateurs pertinents, synthétiques et exploitables
- adapter les données aux besoins réels de l’entreprise: des ratios standards ne suffisent pas
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