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Coaching dirigeant: Nouveaux modèles de leadership

Le concept de coaching dirigeant remet en question une idée clé : une personne exerçant une fonction de cadre peut-elle vraiment être coach ? C’est là le point de départ de toute réflexion sur le coaching interne – aussi appelé coaching hiérarchique. Il ne s’agit pas ici d’un modèle classique, mais d’un style de leadership spécifique: une attitude fine, individualisée, orientée vers le développement des collaborateurs.

29/07/2025 De: Matthias K. Hettl
Coaching_dirigeant

Le coaching dirigeant: plus qu’un style, une exigence

Un tel coaching exige beaucoup : maturité personnelle, capacité élevée de réflexion, compétences de communication développées ainsi qu’une identification profonde aux valeurs et objectifs de l’organisation. Comprise comme processus de développement conscient, la démarche ne cherche pas à piloter de l’extérieur, mais à favoriser autonomie et déploiement du potentiel. C’est tout l’enjeu du coaching dirigeant: développer sans contrôler.

La transformation du manager classique en personnalité accompagnante – un « manager de la valeur ajoutée » – commence par le travail sur soi. Avant d'accompagner utilement ses collaborateurs, il faut clarifier ses propres objectifs, activer ses forces créatives et adopter une posture authentique. C’est ainsi qu’émerge une figure de leadership capable de faire évoluer les autres.

Tensions entre hiérarchie et accompagnement

Selon Dehner & Dehner, l’objectif d’un coaching est de «rendre le collaborateur apte à agir de manière autonome ». Et c’est précisément ici que le coaching dirigeant touche ses limites: le cadre poursuit aussi ses propres objectifs – souvent alignés sur ceux de l’entreprise – ce qui influence inconsciemment la direction donnée. Cela contredit un principe fondamental du coaching: les objectifs doivent être formulés par le coaché.

Cinq pièges typiques du coaching hiérarchique

1. Relation contrainte par la hiérarchie

Le coaching repose sur le volontariat. Or, dans une relation hiérarchique, il est difficile pour un collaborateur de refuser une séance de coaching imposée par son supérieur. Le rapport de pouvoir crée une dépendance qui freine l’autonomie. Le coaching dirigeant, s’il est contraint, perd tout son potentiel libérateur.

2. Objectifs imposés

Les cadres visent avant tout l’atteinte des objectifs organisationnels. En coaching dirigeant, ce biais peut conduire à l’imposition d’objectifs, en contradiction avec l’approche centrée sur les besoins individuels du coaché. Si le coaching sert avant tout l’agenda du manager, la confiance est mise à mal.

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