Comptabilité par activités: Extension du calcul des coûts
Prof. Dr. Thomas Rautenstrauch
Thomas Rautenstrauch est professeur pour la formation en économie d’entreprise et plus particulièrement en accounting et controlling. Il est d’ailleurs directeur du Center for Accounting & Controlling de la Haute école d’économie de Zürich. De plus, il enseigne, en qualité de professeur invité, le management accounting en Executive MBA au sein de l’Institute for Management in Technology (iimt) de l’Université de Fribourg. Thomas Rautenstrauch est l’auteur de plusieurs ouvrages spécialisés et de nombreux articles pour des revues et pour la presse économique.
Aides de travail appropriées
Aperçu de la comptabilité par activités (activity based costing)
À la fin des années 1980, de nouveaux systèmes de calcul des coûts ont vu le jour, principalement aux États-Unis. Ils visaient une imputation plus rigoureuse des charges indirectes en se fondant sur les activités ou processus réellement nécessaires à la prestation de services ou à la production. Outre l’expression «méthode des coûts par activités», ces systèmes de calcul sont également désignés sous le terme «Activity Based Costing» (ABC).
L’un des principaux facteurs ayant motivé le développement de l’ABC réside dans l’intensification de la concurrence, qui a contraint les entreprises à s’intéresser de plus près à leurs coûts, afin d’optimiser leurs décisions en matière de prix et de portefeuille de produits.
La méthode des coûts par activités repose sur l’utilisation systématique de facteurs de coût (ou inducteurs de coûts), permettant de refléter au mieux les processus générateurs de charges. Le principe fondamental de la compatbilité par activités (activity based costing -ABC) est illustré dans le schéma ci-dessous: Principe de base de l'Activity Based Costing
Les systèmes de calcul des coûts par activités se distinguent des méthodes classiques de comptabilité analytique par l’utilisation de facteurs de coût (ou inducteurs) comme base de répartition. Contrairement aux approches conventionnelles, ils s’appuient directement sur la relation entre les ressources consommées et le résultat effectivement obtenu.
Ces systèmes utilisent ainsi des inducteurs de coûts qui ne se réfèrent pas à des unités de production, mais plutôt à des éléments générateurs de coûts tels que le nombre de pièces, de fournisseurs ou de séries de production (changements de séries).
À titre d’illustration, l’exemple suivant présente une application simple de la méthode des coûts par activités dans le commerce: Procédure de l'Activity-Based Costing
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