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L'organe de révision: Un partenaire compétent

Avec la complexité croissante de l’environnement des affaires, l’organe de révision devient un interlocuteur externe toujours plus important pour le conseil d’administration. Grâce à une communication active et ouverte et à une coopération fructueuse, le conseil d’administration est renforcé dans sa fonction de contrôle et de conception, ce qui met en évidence les avantages de l’audit.

06/04/2022 De: Ike Kloidt, Claude Rohrer
L'organe de révision

Dans le cadre de son mandat légal, l’organe de révision examine si les comptes annuels ou consolidés sont conformes aux normes comptables choisies et à la loi. Les contrôles internes, y compris la conformité et la gouvernance d’entreprise, jouent également un rôle central. Outre le mandat purement légal, l’équipe d’audit s’occupe également des opportunités de changement et des potentiels d’amélioration au sein de l’entreprise; elle peut ainsi créer de la valeur ajoutée à partir de différents mandats grâce à sa vaste expérience.

Selon la loi, le conseil d’administration est l’organe suprême de surveillance et de conception de la société avec certaines obligations incessibles et irrévocables, telles que:

  • Responsabilité de l’organisation de la comptabilité, du contrôle financier et de la planification financière
  • Supervision globale de la gestion - en ce qui concerne le respect des lois, statuts, règlements et directives
  • Responsabilité de l’établissement du rapport annuel ainsi que de la préparation de l’assemblée générale et de l’exécution de ses décisions

Combler les lacunes en matière d’information

Le conseil d’administration est un lien important entre la direction, l’assemblée générale et l’organe de révision. Grâce à une collaboration active et fructueuse, il obtient des auditeurs une image complète, indépendante et neutre des faits pertinents en matière de comptabilité et de contrôle interne. Ce potentiel est souvent sous-utilisé dans la pratique. Il faut essayer de changer la situation dans l’intérêt mutuel des parties concernées et de l’utiliser de la meilleure manière possible.

Dans l’idéal, une coopération réussie comprend un échange d’informations conçu individuellement sur l’ensemble du cycle d’audit, de sa planification jusqu’à sa réalisation. Cela réduit l’asymétrie d’information entre l’organe de contrôle et le conseil d’administration et permet de réaliser l’audit de manière efficace et efficiente ainsi que d’optimiser le statut de l’information du conseil d’administration en matière de comptabilité.

Il va sans dire qu’un échange ponctuel d’informations est également possible à une échelle réduite.

Planification de l’audit

Grâce à sa perspective opérationnelle et à ses connaissances approfondies, le conseil d’administration peut définir des points forts pour la planification de la vérification qui sont importants pour sa fonction de surveillance et de contrôle.

Les réviseurs disposent d’un haut niveau d’expertise comptable et d’une vue d’ensemble des développements juridiques actuels qui pourraient être pertinents pour le conseil d’administration, en particulier pour la société. De plus, ils connaissent parfaitement les processus et les contrôles de l’entreprise grâce à ses activités d’audit et peuvent suggérer des améliorations dans ce domaine avec un haut degré de pertinence pratique et de réflexion entrepreneuriale.

Dans les grandes entreprises composées de différentes sociétés, une réunion de planification informative permet d’échanger des informations importantes pour l’audit et donc d’organiser l’audit de manière active et ciblée.

Réalisation de l’audit

Un audit implique parfois de discuter de sujets susceptibles d’avoir une incidence significative sur les états financiers.

Une communication régulière permet aux auditeurs externes de sensibiliser le conseil d’administration à ces questions et d’inclure de manière proactive leurs évaluations à un stade précoce. Cela permet d’éviter les surprises de dernière minute.

Dans la pratique, le conseil d’administration est souvent consulté sur les domaines suivants au cours de l’audit:

  • Décisions discrétionnaires par la direction

L’évaluation de divers actifs (par exemple les travaux en cours, les immobilisations incorporelles, les investissements ou le goodwill) et passifs (par exemple les provisions pour d’éventuels passifs éventuels) est soumise à une marge d’appréciation accrue, qui, en pratique, est souvent exercée par la direction lors de la préparation des états financiers annuels. Au cours de la vérification, les auditeurs évaluent les facteurs de valorisation pris en compte par la direction. Dans la plupart des cas, le conseil d’administration a connaissance des méthodes d’évaluation et des décisions discrétionnaires appliquées par la direction. Dans le cas contraire, une communication précoce et ouverte entre le conseil d’administration et les vérificateurs peut combler ce manque d’information et créer de la sécurité.

  • Continuité de l’exploitation

Si des écarts par rapport à l’hypothèse de continuité de l’exploitation ou des incertitudes surviennent (par ex. revenus en baisse, incertitude concernant le refinancement de prêts importants, affaires juridiques), ceux-ci doivent être mentionnés dans l’annexe aux comptes annuels. S’il est impossible de poursuivre l’exploitation ou si la volonté de poursuivre l’exploitation n’existe plus, les parties correspondantes de la société ou la société dans son ensemble devraient être distinguées entre valeur d’exploitation et valeur de cession. Une politique de communication et d’information très rapide et ouverte entre le conseil d’administration et les auditeurs est indispensable à la pérennité de l’entreprise et a une très haute priorité afin de faciliter la coordination et la définition des procédures.

Achèvement de l’audit

L’organe de révision établit le rapport d’audit à l’intention de l’assemblée générale au titre d’exigence minimale légale en matière de rapport. En cas de révision ordinaire, les réviseurs informent également le conseil d’administration du rapport complet sur les constatations importantes concernant la comptabilité, le système de contrôle interne ainsi que la réalisation et les résultats de l’audit. Le rapport d’ensemble est souvent accompagné d’une lettre de recommandation contenant des conclusions détaillées qui doit permettre à la direction de mettre en œuvre les suggestions d’amélioration dans les activités quotidiennes aussi concrètement que possible.

En plus de ces rapports formels, nous recommandons que des représentants du conseil d’administration prennent part au discours final à la fin de la vérification et participent activement à la discussion.

Conclusion

Afin d’éviter tout manque d’information, un échange actif entre le conseil d’administration et l’organe de révision est hautement souhaitable et présente de nombreux avantages pour les deux parties. Dans le cycle d’audit, il existe de nombreux points de départ pour une coopération approfondie et réussie qui vont de la planification de l’audit avec détermination des points forts à la conclusion de l’audit avec la discussion des potentiels d’amélioration mutuelle.

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