Parts privées: Pièges dans le traitement de la TVA

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Dans la pratique, la déclaration des parts privées liées à la restauration du personnel est souvent source d’ambiguïtés et d’erreurs en matière de TVA. Selon l’Info TVA 08, le subventionnement du prix des repas par l’employeur (par exemple, via une cantine d’entreprise ou des chèques-repas) entraîne une inscription dans la zone G du certificat de salaire. Cette inscription réduit la déduction pour frais professionnels en termes d’impôt direct. Cependant, la TVA ne s’applique pas à cette part privée (chiff. 3.4.2).
Il convient de vérifier si des prestations accessoires au salaire, comme la restauration ou l’hébergement, doivent être déclarées au chiffre 2.1 du certificat de salaire. Si des repas ou un logement sont fournis gratuitement ou à un prix réduit, leur valeur doit être indiquée dans le certificat de salaire. Pour évaluer ces parts privées, l’AFC utilise les taux minimaux de l’aide-mémoire N2/2007 de l’impôt fédéral direct.
Restauration du personnel : un domaine sensible pour les parts privées
Dans la pratique, la déclaration des parts privées liées à la restauration du personnel est souvent source d’ambiguïtés et d’erreurs en matière de TVA. Selon l’Info TVA 08, le subventionnement du prix des repas par l’employeur (par exemple, via une cantine d’entreprise ou des chèques-repas) entraîne une inscription dans la zone G du certificat de salaire. Cette inscription réduit la déduction pour frais professionnels en termes d’impôt direct. Cependant, la TVA ne s’applique pas à cette part privée (chiff. 3.4.2).
Il convient de vérifier si des prestations accessoires au salaire, comme la restauration ou l’hébergement, doivent être déclarées au chiffre 2.1 du certificat de salaire. Si des repas ou un logement sont fournis gratuitement ou à un prix réduit, leur valeur doit être indiquée dans le certificat de salaire. Pour évaluer ces parts privées, l’AFC utilise les taux minimaux de l’aide-mémoire N2/2007 de l’impôt fédéral direct.
Si l’employeur exploite une cantine, il doit imposer la nourriture et les boissons fournies. En cas de subvention, si le prix du repas est inférieur à CHF 10.--, la différence entre ce prix et le taux minimal de CHF 10.-- doit être imposée comme prestation supplémentaire. Cette part de la restauration payée (montant de la différence) doit être décomptée par l’employeur à la valeur indiquée sur le certificat de salaire, TVA comprise au taux normal.
De nombreux employeurs méconnaissent ces règles, en partie à cause de la complexité de l’Info TVA 08. Lors des contrôles de l’AFC, des redressements et majorations sont fréquemment appliqués dans ce domaine. Pour clarifier la pratique, l’AFC a publié en 2019 un « Projet d’adaptation pratique de la TVA en matière de restauration du personnel », intégré depuis dans la version révisée de l’Info TVA 08 (chiff. 3.4.2, « Repas subventionnés »). Ce texte fait explicitement référence aux taux minimaux de l’aide-mémoire N2/2007 et précise que des tiers mandatés peuvent fournir des repas à prix réduit dans les cantines. Bien que ce projet ait été soumis à consultation, la pratique actuelle de l’AFC reflète ces directives, et les employeurs doivent s’y conformer pour éviter des redressements.
Pour assurer une déclaration correcte, les employeurs assujettis à la TVA devraient déterminer, par salarié et par repas, le prix des repas servis, par exemple à l’aide d’un système de badge.
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Véhicules de fonction : traitement des parts privées
Lorsqu’un employeur met un véhicule de fonction à disposition pour un usage privé, au-delà du trajet domicile-travail, cela constitue une prestation en nature soumise à la TVA au taux normal. Pour les impôts directs et le décompte des salaires, un forfait de 0,8 % du prix d’achat hors TVA par mois (minimum CHF 150.--, soit 9,6 % par an ou CHF 1 800.-- minimum) est utilisé pour calculer cet avantage monétaire. Depuis la révision de l’Info TVA 08 en 2016, l’AFC a précisé que ce forfait s’applique uniquement si l’usage professionnel du véhicule est prépondérant (supérieur à 50 %). Sinon, l’usage privé doit être calculé selon la méthode effective, basée sur les kilomètres privés parcourus au taux de référence de CHF 0,70 par kilomètre.
Cette restriction, parfois appliquée rétroactivement lors des contrôles, surprend de nombreuses entreprises. L’Info TVA 08 ne définit pas clairement l’« usage professionnel prépondérant », mais, pour la TVA, le trajet domicile-travail est considéré comme un usage professionnel. Ce trajet doit donc être inclus dans le calcul des 50 %. Pour déterminer l’usage professionnel, la fonction de l’employé devrait être prise en compte. Par exemple, les employés effectuant des déplacements fréquents chez des clients pourraient être considérés comme ayant un usage majoritairement professionnel, surtout si un pool de véhicules n’est pas adapté. Une analyse individuelle par employé est nécessaire pour évaluer si l’usage professionnel prédomine, faute de quoi la méthode effective s’applique.
Pour les salariés résidant dans l’UE, l’usage privé d’un véhicule immatriculé en Suisse entraîne des risques douaniers et fiscaux. Le véhicule ne peut être utilisé dans l’UE que pour des voyages d’affaires ou le trajet domicile-travail, sous réserve d’une autorisation explicite dans le contrat de travail. Tout usage par des tiers (par exemple, membres de la famille) est interdit sans dédouanement, sous peine d’amendes ou d’obligations d’immatriculation à l’étranger. De plus, la mise à disposition du véhicule peut entraîner une obligation de TVA dans des pays comme l’Allemagne ou l’Autriche si le salarié y réside.
Conclusion
Le traitement des parts privées, qu’il s’agisse de la restauration du personnel ou des véhicules de fonction, nécessite une attention particulière pour éviter des erreurs de déclaration en matière de TVA. Les employeurs doivent s’appuyer sur les taux minimaux de l’aide-mémoire N2/2007 pour la restauration et vérifier l’usage prépondérant des véhicules pour appliquer le forfait de 0,8 %. Une documentation rigoureuse, notamment via le certificat de salaire, est essentielle pour se conformer aux exigences de l’AFC et éviter des redressements lors des contrôles de TVA.