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Automotivation: Peut-on s’enthousiasmer de nouveau pour son job?

Nous passons beaucoup de temps à travailler – certains d’entre nous même plus qu’à se consacrer à leur famille. Toutefois, des études montrent que les personnes en activité lucrative n’ont pas ou plus de passion envers leur propre activité. Quels sont les motifs de frustration? Quels sont les facteurs de travail satisfaisant?

05/01/2024 De: Anne M. Schüller
Automotivation

Seulement 15% des salariés sont contents de leur travail

La dernière étude publiée par l’organisation Gallup qui fixe, année après année, le niveau de motivation des salariés en Allemagne par le biais d’une enquête le démontre sous forme évidente: il faut chercher à la loupe les individus qui s’enthousiasment régulièrement en faveur de leur poste de travail. 25% des personnes interrogées ont déjà démissionné sur le plan intérieur, 60% font leur travail en fonction des prescriptions et seulement 15 pour-cent sont satisfaits de leur travail comme de leur employeur. Si le travail était mesuré comme une vie de couple, seul un mariage sur sept serait donc heureux.

En ce qui concerne la fameuse Midlife Crisis ou la crise du sens de la vie, cela a, dans de nombreux cas, une origine qu’il faut prendre au sérieux. La nécessité de gagner son pain n’est la réalité que pour une petite partie des gens. La plupart d’entre eux recherchent – même si c’est souvent inconsciemment – un sens à leur activité, ils souhaitent avoir du plaisir et de la joie. Avoir une appréciation positive de leur travail et d’eux-mêmes en tant que personne est important à leurs yeux.

Ces facteurs vont largement au-delà de la simple idée de réalisation de soi. Notre travail est une partie importante de notre vie. Il offre une incitation, de la stabilité et de l’identité. Il est décisif pour notre santé et notre image de nous-même. Autrement dit, si les trois-quarts des collaborateurs sont insatisfaits, c’est alarmant – pour les personnes concernées, mais aussi pour les employeurs.

Relation entre satisfaction au travail et notre personnalité

Il existe des psychologues tels Volker Kitz et Manuel Tusch qui disent que tous les jobs sont identiques et qu’il est égal que l’on travaille pour untel ou pour un autre. Dans leur Bestseller Le livre des tueurs de travaux frustrants, ils écrivent que la manière de trouver de la satisfaction ne relève que de nous-mêmes. Au premier abord, cela semble correct, mais, ensuite, c’est un peu court. Rejeter la responsabilité de la satisfaction et de la motivation sur les collaborateurs lorsque, par exemple, leur poste de travail est remis en cause, a une tonalité quelque peu cynique.

Le psychologue du travail Christian Dormann poursuit, quant à lui, dans ses travaux de recherche, la question de savoir si la satisfaction au travail dépend vraiment de la personnalité des gens. Dormann a été en mesure de démontrer que les individus qui ont une attitude de base négative sont plus insatisfaits par leur travail. Par contre, les individus qui sont plus actifs et plus efficaces envers eux-mêmes trouvent en général leur travail plus satisfaisant. L'automotivation fait son effet.

Je peux être efficace envers moi-même à tous les niveaux hiérarchiques

Quiconque croit n’être qu’un petit rouage dans l’ensemble de l’entreprise et ne pouvoir être efficace avec lui-même qu’en tant que chef doit se confronter à l’étude suivante réalisée par Chak Fu Lam et ses collègues de la Suffolk University de Boston. Dans le cadre de leur analyse d’un fournisseur de produits alimentaires destinés à des hôpitaux, ils ont observé dans quelle mesure un engagement spécifique énergisait et rendait les collaborateurs satisfaits. Les participants à l’enquête, aucun ne relevant du management, ont dû remplir un carnet journalier pendant une semaine depuis leur prise du travail le matin jusqu’à la fin de leur activité le soir. Ce faisant, ils ont indiqué si ce qu’ils faisaient avait du sens pour eux et comment ils se sentaient en termes de charge d’énergie. Les collaborateurs qui s’engageaient sous forme complémentaire en aidant par exemple des collègues sans que leur supérieur hiérarchique ne le demande vivaient leu travail comme étant plus cohérent et ils se considéraient eux-mêmes comme plus énergiques. L’explication de ce phénomène est de vivre soi-même plus efficacement et plus fortement: par leur liberté d’action, le travail semble plus important, ce qui libère à son tour de l’énergie.

Bonne nouvelle: vous pouvez conserver votre motivation et votre enthousiasme

L'automotivation est-elle efficace? Dormann déduit de son étude des indications concrètes d’agissements pour une plus grande efficacité personnelle. Il conseille de veiller aux situations de la vie quotidienne dans lesquelles nous avons des possibilités d’opérer des choix. Dans ce contexte, il ne s’agit pas forcément de grandes décisions telles qu’un changement de département, mais de petites décisions que nous prenons au quotidien. Quelles sont les tâches que je réalise en premier? Quels sont les clients que j’appelle d’abord? Comment est-ce que je conçois l’étape suivante? Réfléchissez au fait que nous prenons jusqu’à 20 000 décisions par jour! Même de petites possibilités alternatives peuvent accroître l’efficacité personnelle – le tout selon le slogan: il n’y a pas de petits profits. Cette expérience de "Je prends aussi les rênes" et "Ce que je fais peut avoir des conséquences" accroît la satisfaction au travail.

La satisfaction au travail et la réussite commerciale vont de pair

L’importance de la satisfaction au travail pour la réussite de l’entreprise est démontrée par les histoires de succès des entreprises novatrices. Ainsi, Google donne à ses collaborateurs 20% de leur temps de travail pour gérer des projets privés. Pour quelle raison? Ceux qui ne sont pas constamment sous pression sont plus productifs et plus équilibrés que ceux qui passent d’une tâche stressante à une autre. Une autre découverte du travail de recherche est que les individus satisfaits sont plus productifs.

D’autres études montrent également que la promotion de l’humanité dans le travail fait plus avancer les entreprises que des primes en argent. Dans son étude, le psychologue américain Dennis Organ a constaté à plusieurs reprises que certains types de comportement pouvaient déboucher sur la réussite ou sur l’échec d’une entreprise. Parmi ces facteurs mous relèvent, par exemple, le fait de proposer volontairement de l’aide à ses collègues, de faire son travail même lorsque le chef n’est pas là ou développer sa propre initiative et son propre engagement. Le point angulaire important dans ce contexte est constitué par le supérieur hiérarchique. Est-il en mesure de veiller aux Soft Skills de ses collaborateurs et de les promouvoir, par exemple par des félicitations, de la reconnaissance ou de l’appréciation en leur ouvrant des portes et leur proposant des possibilités? Le fait qu’il faille ici agir découle de l’Information Factory (conseil en management pour les processus de direction). Selon elle, un collaborateur sur deux a déjà résilié intérieurement du fait de son chef (voir l’encadré).

Qu’est-ce qui fait un bon poste de travail?

Depuis 2007, la fédération syndicale allemande étudie cette question et elle enquête chaque année auprès de plus 6000 personnes de tous secteurs, niveaux hiérarchiques et groupes d’âge. Les résultats de 2015 montrent l’importance, pour les collaborateurs, de trouver du sens dans leur travail. C’est ce qu’on répondu 80% des personnes interrogées. Loin devant le revenu (50 pour-cent) viennent encore la culture d’entreprise (68%), les possibilités de développement (65%) et les possibilités de conception (63%). Par ailleurs, les horaires de travail (72%) et la sécurité de l’emploi (74%) ont aussi une très grande importance.

Le sociologue médical suisse Johannes Siegrist de l’Université Heinrich-Heine de Düsseldorf résume en trois points ce qui est décisif pour les collaborateurs afin d’être satisfaits dans leur activité professionnelle:

  • Des tâches exigeantes, mais pas démesurées, à la décision desquelles il est possible de participer
  • Une reconnaissance adaptée aux prestations réalisées
  • Une collaboration empreinte de confiance et loyale

Il conseille en outre de former sa propre affirmation de soi afin d’apprendre par exemple à défendre des demandes fondées.

Lorsque l’on vit ses valeurs et que l’on peut affirmer sa propre position en argumentant, on peut renforcer ensuite son efficacité personnelle. Cela s’applique également lorsque l’on rencontre peu d’appréciation réciproque – en tous cas, on aura tenté le coup et on ne se sera pas caché.

Motif de résiliation: Chef

Les 10 erreurs les plus fréquentes avec lesquelles les chefs énervent les collaborateurs

  1. Se montrer uniquement lorsque quelque chose ne va pas
  2. Confondre heures supplémentaires et productivité ou efficience
  3. Ne pas demander suffisamment à ses collaborateurs
  4. Ne pas s’engager et ne pas prendre de décision
  5. Ne pas laisser assez de place aux autres pour qu’ils déploient leurs idées
  6. Ne pas montrer d’appréciation
  7. Réglementer, réglementer, réglementer
  8. Rendre les objectifs secrets
  9. Ne pas prendre ses responsabilités
  10. Micro-management: le travail est contrôlé étape par étape
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