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Occupation multiple: Ses conséquences pour le travail et la société

Les temps changent. La flexibilité, le pluralisme et la diversité sont des besoins croissants à la fois dans les entreprises, mais aussi pour de nombreux collaborateurs. Ce qui a des conséquences sur le marché du travail et sur la conception des conditions générales de politique d’emploi.

19/11/2020 De: Myra Fischer-Rosinger
Occupation multiple

Tendance à la flexibilité

Lorsque l’on demande aux entreprises suisses (source Swissstaffing, 2020) quelles sont les caractéristiques du marché du travail qui sont importantes pour elles, elles classent la flexibilité au premier rang des réponses. 82 pour-cent des 700 GRH suisses trouvent important que des formes flexibles de travail puissent être proposées et que la durée du travail puisse être conçue sous forme flexible. Le fait que la flexibilité se voie attribuer une telle valeur dans l’économie correspond au mix des occupations: un quart des activités déployées au sein des entreprises interrogées ne sont pas réalisées par des salariés fixes, mais par des indépendants, des collaborateurs temporaires ou des employés à contrat à durée déterminée. Outre cette large palette de formes d’activités lucratives, la conception interne de la durée du travail constitue aussi un élément de flexibilité. En relèvent les comptes de durée du travail, le travail à temps partiel et le télétravail. La flexibilité est majeure pour les entreprises afin de mieux résister à la concurrence internationale, de réagir aux changements de commandes et de pouvoir faire appel à des experts en cas de projets précis.

Mais la flexibilité ne peut se déployer sur le marché du travail que s’il existe un besoin correspondant du côté des individus. Ce qui est le cas. Car un changement culturel est en cours en direction d’une plus grande variété des occupations, une occupation multiple et un travail par projets, ce changement étant soutenu par les possibilités offertes par la numérisation. Une enquête représentative effectuée auprès de la population suisse par l’institut gfs-zurich pour le compte de Swissstaffing en 2020 l’atteste: près de 70 pour-cent des personnes exerçant une activité lucrative indiquent être prêts à travailler dès maintenant sous forme flexible. Une personne sur deux souhaite toutefois encore plus de flexibilité au poste de travail. Les motivations de ce désir de plus grand flexibilité sont multiples: par exemple une intention de se mettre progressivement à son compte, un besoin plus intense de liberté, un bon équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, l’entrée ou le retour sur le marché du travail ou le désir de changer d’activité.

Occupation multiple: Conséquences pour le marché du travail

Les formes flexibles de travail comme le travail temporaire, l’occupation multiple, le Contracting, le Freelancing ou le travail sous forme de projets prennent de plus en plus d’importance et de nouvelles formes d’occupation telles que le Gig Work ou le travail sur plateforme s’étendent constamment. Swissstaffing regroupe ces formes de travail en partie nouvelles, en partie anciennes, mais toutes flexibles, sous le concept généralisé de «Flexwork» (voir l’encadré).

En Suisse, le recours flexible à la durée du travail est particulièrement répandu. En 2018, 37,4 pour-cent de la population active travaillaient à temps partiel – soit 4,2 pour-cent de plus qu’en 2008. La part des salariés à temps partiel qui auraient volontiers travaillé plus, mais qui n’avaient pas trouvé de poste correspondant atteignait seulement 7,9%. La flexibilité locale est aussi, en parallèle, une réalité vécue en Suisse. 28 pour-cent des employés travaillent à domicile. 11,3 pour-cent travaillent régulièrement depuis chez eux et 2,4 pour-cent travaillent depuis chez eux à plus de 50 pour-cent. Les formes flexibles de travail constituent une base centrale qui rend possible le travail flexible. En 2018, 6,9 pour-cent des personnes en activité lucrative en Suisse travaillaient dans le cadre de contrats de travail à durée déterminée, 8,1 pour-cent étaient des indépendants sans collaborateurs et 6,2 pour-cent des activités étaient réalisés par des travailleurs temporaires (source: OFS 2020). Ce qui fait qu’une personne sur cinq en Suisse travaille sous forme flexible.

Chaque changement est source d’opportunités et de risques. Bien gérée, la nouveauté produit des opportunités au stade de son déploiement et permet de limiter les risques. Mais il faut, dans ce contexte, un discours politique et social qui soit cohérent. Or cette conception du Flexwork est encore dans les limbes dans ce domaine. Raison pour laquelle nous présentons quelques impulsions sur la manière dont la société et l’économie peuvent aborder cette flexibilité sous forme cohérente.

Libérer le pouvoir d’intégration

Le Flexwork n’est pas seulement un besoin croissant, il crée aussi un accès de bas niveau au marché du travail et il construit des ponts entre différentes activités professionnelles. Cela se reflète typiquement dans l’exemple constitué par le travail à temps partiel: 57 pour-cent des travailleurs temporaires seraient chômeurs s’ils n’avaient pas la possibilité de travailler de manière flexible et temporaire. 24 mois après le début de leur activité temporaire, déjà la moitié (55 pour-cent) a trouvé un poste fixe. Si l’on ajoute des formes flexibles de travail telles que l’engagement à durée déterminée, le travail temporaire et le travail indépendant, 83 pour-cent de ces personnes s’intègrent à long terme sur le marché du travail.

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